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La colère des Chamanes

La colère des Chamanes
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La colère des Chamanes

Avant de quitter le site des chamanes, il a commencé à pleuvoir, la dame native qui était avec nous ne voulait pas continuer vers la vallée Arco Iris, elle disait qu’il allait pleuvoir très fort et que la vallée allait être inondée, elle avait peur, elle n’aime pas les orages, elle a de mauvais souvenirs, en l’occurrence de son enfance dans ces montagnes lors d’orages de ce genre. Nos guides ont quand même décidé de s’y rendre, nous étions 2 véhicules, De gros Toyota 4X4, le chemin était chaotique et de pierre, le ciel était noir et des éclairs commençaient à fendre le ciel, le tonnerre résonnait entre les montagnes, certaines personnes du groupe commençaient à avoir un peu peur, personnellement je n’ai jamais eu spécialement peur des orages donc j’étais sereine et tranquille, la pluie s’intensifiait de minutes en minutes, nous roulions déjà dans une rivière de boue, le tonnerre raisonnait de plus en plus dans les montagnes et les éclairs étaient de plus en plus proches de nous. Puis nous arrivons sur un petit plateau doté d’un cabane en moellons avec deux portes et 3 ouvertures de fenêtres mais sans vitres, donc très ventilée, les guides décident de stopper notre parcourt et de nous réfugier dans la cabane, nous étions 14 personnes, nous étions mouillés car à la fin de la visite des pétroglyphes nous étions sous la pluie certaines personnes avaient très froid, il pleuvait de plus en plus fort, et une rivière de boue passait devant la maison. Afin d’essayer de nous réchauffer un peu, les guides ont sorti le café, l’eau chaude, des biscuits et des fruits secs pour nous ravitailler un peu, pour certain le stress commençait à se faire sentir, nous parlions de peut être devoir passer la nuit dans cette cabane, sachant que dans cette région montagneuse, la nuit il peut faire très froid. Les guides essayaient de se communiquer avec les autorités (le secours andin) via le téléphone satellite pour savoir qu’elle était la situation générale et qu’elles étaient leurs recommandations par rapport à notre situation et l’endroit où nous nous trouvions. Ils ont du mal à avoir un contact, même le téléphone satellite ne passait pas, il était déjà tard dans l’après midi, il commençait à faire sombre à cause de tout ces nuages noirs qui déversaient sans cesse des trombes d’eau. Il fallait attendre une accalmie, mais il paraissait peu probable que la pluie cesse, cependant les guides voulaient que nous partions avant la nuit, ils décidèrent donc d’aller vérifier plus bas l’état du chemin que nous devions prendre, il sont donc descendus avec un des véhicules vers le début de la piste, à peu près 600 mètres plus bas pour voir l’état dans lequel elle était. Ils ont mis un bon moment à revenir les deux à pied, ils avaient laissé lez véhicule sur place, ils nous informent alors que nous allions quitter les lieux et que nous devions marcher une partie du chemin pour rejoindre la première voiture, mais finalement vu que le sol était un torrent de boue épaisse, il a été décidé qu’un premier groupe allait rejoindre le premier véhicule à bord de celui qui était resté avec nous, et qu’il allait revenir chercher le deuxième groupe et le ramener vers le premier véhicule. De là nous sommes partis, sous une pluie battante, dans une rivière de boue et de pierres, les deux chauffeurs, excellents chauffeurs, très concentrés et certainement très stressés devaient se frayer un chemin dans ce paysage dévasté, devinant quel était le meilleur passage, il était hors de question de s’arrêter, il fallait y aller et vite. Les deux chauffeurs communiquaient en permanence via des talkie-walkie, le premier donnant des indications au second, traitant de choisir le chemin le plus sure, sans savoir ce qu’ils allaient trouver plus loin, sans savoir si le chemin choisi allait aboutir à la piste. La masse de boue, les pierres, les passages à guets profonds, les trombes d’eau, rien ne résistait à ces véhicules qui paraissaient des monstres sortis d’un film de fiction. A l’intérieur, silence total, nous étions attentifs à la situation, tentant de nous accrocher car nous étions violemment secoués, décollant de nos sièges à chaque instant, la voiture faisait des bons impressionnants. Les chocs des pierres sous le véhicule aiguisaient encore un peu plus nos craintes, le danger était bien présent, nous, en tant que passagers, n’avions aucune idée de l’issue de ce chemin emprunté, on avait l’impression d’être au milieu de rien, sous les attaques violentes de cette nature en colère, les chamanes étaient très en colère, la dame native qui était dans mon véhicule et à côté de moi était terrorisée, elle se blottissait contre moi sans cesser de prier. Nous étions le deuxième véhicule, nous avions donc le spectacle des gerbes de boue provoquées par le premier véhicule et nous pouvions voir les énormes trous par lesquels nous allions, quelques secondes plus tard, devoir passer. Après une vingtaine de minutes dans ce chaos de boue, pierres, pluie, éclairs et tonnerre, nous arrivions enfin sur la piste de terre.

Une fois sur la piste, n’allez pas croire que nous étions sortis d’affaire ! En effet, la piste en question commençait par une belle montée de pierres au bord d’un ravin dans lequel coulait abondamment la boue, les chauffeurs devaient aussi éviter les cailloux les plus gros, donc slalomer entre les pierres tout en ne s’approchant pas du bords, nous avons fait 3 km comme ça avant de trouver la route goudronnée. Une fois sur la route, la tension a pu redescendre autant du côté du chauffeur que des passagers. J’étais à l’arrière, dernière rangée de siège, et je sentais des vibrations bizarre et des bruits pas très normaux, j’en faisais part au guide qui à ralenti la marche par précaution mais sans savoir ce qu’il se passait. Nous allions regagner San Pedro de Atacama dans une heure, sains et saufs grâce à la compétence de nos guides et à la puissance extraordinaire des véhicules que nous avions. Un beau coucher de soleil a accompagné notre retour.

Malheureusement nous avons appris plus tard que notre véhicule avait subi d’importants dégâts.

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